Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Espagne.
Comprendre
modifierLe pays compte dix-sept pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO et trois pratiques reprises dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture .
Aucune pratique n'est reprise sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».
Listes
modifierListe représentative
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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1 Le mystère d’Elche | 2008 |
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2 La Patum de Berga | 2008 |
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Les tribunaux d’irrigants du bassin méditerranéen espagnol : le Conseil des bons hommes de la plaine de Murcie et le Tribunal des eaux de la plaine de Valence | 2009 |
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3 Le langage sifflé de l’île de la Gomera (îles Canaries), le Silbo Gomero | 2009 |
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4 Le chant de la Sibylle de Majorque | 2010 |
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Le Flamenco | 2010 |
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Les tours humaines | 2010 |
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5 La fête de « la Mare de Déu de la Salut » d’Algemesí | 2011 |
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6 La fête des patios de Cordoue | 2012 |
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La diète méditerranéenne | 2013 | * traditions et expressions orales * pratiques sociales, rituels et événements festifs * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel |
La diète méditerranéenne implique un ensemble de savoir-faire, de connaissances, de rituels, de symboliques et de traditions qui concernent les cultures, les récoltes, la cueillette, la pêche, l’élevage, la conservation, la transformation, la cuisson et, tout particulièrement, la façon de partager la table et de consommer les aliments. Manger ensemble constitue le fondement de l’identité et de la continuité culturelles des communautés du bassin méditerranéen. C’est un moment d’échange social et de communication, d’affirmation et de refondation de l’identité de la famille, du groupe ou de la communauté. La diète méditerranéenne met l’accent sur les valeurs de l’hospitalité, du bon voisinage, du dialogue interculturel et de la créativité, et sur un mode de vie guidé par le respect de la diversité. Elle joue un rôle important dans les espaces culturels, les fêtes et les célébrations en rassemblant des populations de tous âges, classes et conditions. Elle inclut l’artisanat et la production d’objets pour le transport, la conservation et la consommation des aliments, entre autres les plats en céramique et les verres. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la transmission des savoir-faire et des connaissances de la diète méditerranéenne, dans la sauvegarde des techniques, dans le respect des rythmes saisonniers et des ponctuations festives du calendrier, et dans la transmission des valeurs de l’élément aux nouvelles générations. De même, les marchés jouent un rôle clé en tant qu’espaces de culture et de transmission de la diète méditerranéenne, dans l’apprentissage quotidien de l’échange, du respect mutuel et de l’accord. |
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Les fêtes du feu du solstice d'été dans les Pyrénées | 2015 | * traditions et expressions orales * pratiques sociales, rituels et événements festifs, * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel |
Les fêtes du feu du solstice d'été ont lieu dans les Pyrénées chaque année la même nuit, quand le soleil est à son zénith. À la nuit tombée, les habitants de différents villes et villages portent des flambeaux depuis le sommet des montagnes pour embraser des bûchers de construction traditionnelle. Pour les jeunes, la descente de la montagne est un moment très spécial signifiant le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le festival est considéré comme un moment qui offre un temps pour la régénération des liens sociaux et le renforcement des sentiments d’appartenance, d’identité et de continuité, avec des célébrations qui comprennent des danses folkloriques et des repas communaux. Des rôles sont assignés à des personnes spécifiques. Dans certaines municipalités, le maire est impliqué dans la mise à feu du premier bûcher. Dans d’autres, un prêtre bénit ou allume le feu. Ailleurs, l’homme le plus récemment marié dans le village allume le feu et mène la descente dans les villages. Souvent, des jeunes filles célibataires attendent l’arrivée des porteurs de flambeaux dans les villages avec du vin et des pâtisseries. Dans la matinée, les gens collectent des braises ou des cendres pour protéger leurs foyers et leurs jardins. L'élément a des racines profondes au sein des communautés locales et se perpétue grâce à un réseau d’associations et d’institutions locales. Le lieu le plus important de transmission est la famille, où les gens gardent vivante la mémoire de ce patrimoine. En Andorre, ces fêtes ont lieu à Andorre-la-Vieille, à Sant Julià de Lòria et à Escaldes-Engordany. |
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La fête des Fallas valenciennes | 2016 | * pratiques sociales, rituels et événements festifs * arts du spectacle * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * traditions et expressions orales |
La principale caractéristique de la fête des Fallas, une tradition suivie par les communautés valenciennes de la région et de l’étranger pour célébrer l’arrivée du printemps, sont les gigantesques fallas. La falla est une construction composée de ninots (des figurines caricaturales), que les artistes et artisans locaux créent en s’inspirant de l’actualité sociale. Érigées sur les places de la ville, les fallas sont réduites en cendres à la fin de la fête, qui se déroule du 14 au 19 mars, afin de symboliser l’arrivée du printemps, la purification et le renouveau de l’activité sociale de la communauté. Pendant cette période, des fanfares défilent dans les rues, on sert des repas à l’extérieur et on tire des feux d’artifice. Chaque année, on élit une reine des Fallas, qui va promouvoir la fête tout au long de l’année et encourager les visiteurs ainsi que la population locale à y participer. Les savoir-faire associés à cette pratique sont transmis dans les familles, en particulier celles qui interviennent dans la construction des ninots et qui sont regroupées en plusieurs guildes au sein des communautés participantes. La fête des Fallas est propice à la créativité collective et à la sauvegarde des arts et artisanats traditionnels. C’est également une source de fierté pour la communauté et elle contribue à l’identité culturelle et à la cohésion sociale. Autrefois, elle a aussi permis de préserver la langue valencienne lorsqu’elle a été interdite. |
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La fauconnerie, un patrimoine humain vivant Note
L'Espagne partage cette pratique avec l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Autriche, la Belgique, les Émirats arabes unis, la France, la Hongrie, l'Italie, le Kazakhstan, le Maroc, la Mongolie, le Pakistan, le Portugal, le Qatar, la Syrie, la Corée du Sud et la Tchéquie. |
2016 | pratiques sociales, rituels et événements festifs | Utilisée à l’origine pour se procurer de la nourriture, la fauconnerie est désormais davantage liée à la protection de la nature, au patrimoine culturel et à l’engagement social des communautés. Suivant leurs propres traditions et principes éthiques, les fauconniers dressent, forment et font voler des oiseaux de proie (falconidés, mais aussi aigles et accipitridés) en développant un lien avec eux et en devenant leur principale source de protection. Présente dans de nombreux pays du monde, la pratique peut varier, par exemple, au niveau du type d’équipement utilisé, mais les méthodes restent les mêmes. Se considérant comme un groupe, les fauconniers peuvent voyager pendant des semaines pour chasser, en se racontant, le soir, leur journée. Ils considèrent la fauconnerie comme un lien avec le passé, notamment lorsqu’il s’agit de l’un des derniers liens avec l’environnement naturel et la culture traditionnelle de la communauté. Les connaissances et savoir-faire se transmettent de génération en génération dans le cadre du mentorat, de l’apprentissage au sein des familles, ou d’une formation dans des clubs et des écoles. Dans certains pays, un examen national doit être passé pour devenir fauconnier. Des rencontres et festivals permettent aux communautés de partager leurs connaissances, de renforcer la sensibilisation et de promouvoir la diversité. |
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L'art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques | 2018 | savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel | L’art de la construction en pierre sèche correspond au savoir-faire associé à la construction d’ouvrages en pierre en empilant les pierres les unes sur les autres sans utiliser aucun autre matériau, si ce n’est parfois de la terre sèche. Les structures en pierre sèche sont présentes dans la plupart des zones rurales – principalement sur des terrains accidentés – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des espaces habités. Elles ne sont toutefois pas absentes des zones urbaines. La stabilité des structures est assurée par un choix et un placement soigneux des pierres. Les structures en pierre sèche ont façonné des paysages multiples et fort variés, permettant le développement de différents types d’habitats, d’agriculture et d’élevage. Ces structures témoignent des méthodes et pratiques utilisées par les populations depuis la préhistoire jusqu’à l’époque moderne pour organiser leurs espaces de vie et de travail en optimisant les ressources naturelles locales et humaines. Elles jouent un rôle essentiel pour empêcher les glissements de terrain, inondations et avalanches, lutter contre l’érosion et la désertification des terres, améliorer la biodiversité et créer des conditions microclimatiques adéquates pour l’agriculture. Les détenteurs et praticiens sont les communautés rurales dans lesquelles l’élément est profondément enraciné, ainsi que les professionnels du secteur de la construction. Les structures en pierre sèche sont toujours réalisées en parfaite harmonie avec l’environnement et la technique est représentative d’une relation harmonieuse entre les êtres humains et la nature. La pratique est principalement transmise à travers une application pratique adaptée aux conditions propres à chaque lieu. |
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Les tamboradas, rituels de battements de tambour | 2018 | * pratiques sociales, rituels et événements festifs * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * traditions et expressions orales |
Les « tamboradas » sont des rituels sonores et collectifs basés sur le battement simultané, intense et continu de milliers de tambours, jouant pendant des jours et des nuits, de façon ininterrompue dans les espaces publics des villes et des villages. Chaque année se recrée un captivant paysage sonore et identitaire chargé d’émotion et d’un intense sentiment de communion collective. Les tamboradas font partie des célébrations de la Semaine sainte catholique et revêtent une importance particulière selon les différents lieux, jours et moments. Qu’elle soit religieuse et dévotionnelle ou laïque et ludique, la pratique crée partout un paysage de sensations et de respect mutuel. Les costumes, les instruments, les battements et les roulements de tambours génèrent un riche artisanat local dans lequel les familles et les femmes jouent un rôle important. Des repas partagés dans les espaces publics renforcent le sentiment de convivialité. Les communautés, organisées en différents groupes, préparent le rituel tout au long de l’année. La pratique et les connaissances sont transmises au sein de ces groupes par les plus expérimentés, et le processus de transmission génère un fort sentiment d’appartenance au groupe et crée un lien profond avec le rituel. Différents événements assurent la transmission intergénérationnelle de la pratique, tels que les tamboradas nationales et celles réservées aux enfants, des ateliers de roulement de tambour et de broderie de vêtements, et des concours. |
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Processus de fabrication de la talavera artisanale de Puebla et de Tlaxcala et de la céramique de Talavera de la Reina et d’El Puente del Arzobispo
Note
L'Espagne partage cette pratique avec le Mexique. |
2019 | Deux communautés au Mexique et deux autres en Espagne fabriquent la talavera artisanale de Puebla et de Tlaxcala (Mexique) et la céramique de Talavera de la Reina et d’El Puente del Arzobispo (Espagne). Les céramiques sont utilisées à des fins domestiques, décoratives et architecturales. Malgré des changements et les évolutions auxquelles les céramiques ont fait face dans les deux pays (liées à l’utilisation de tours de potiers électriques aujourd’hui), les processus de fabrication artisanaux, y compris les techniques de fabrication, d’émaillage et de décoration, restent les mêmes qu’au XVIe siècle. Les connaissances et savoir-faire relatifs à cet élément incluent la préparation de l’argile, la fabrication de la faïence à l’aide d’un tour de potier ou d’un moule, la décoration, la préparation des émaux et des pigments et la gestion du four, qui nécessite une grande expertise. Certains céramistes gèrent l’ensemble du processus, tandis que d’autres se spécialisent dans des tâches spécifiques. Les connaissances liées à l’élément (y compris l’extraction des matières premières, le traitement des matériaux, la décoration et les techniques de cuisson) sont principalement détenues par des maîtres faïenciers et céramistes qui ont développé leurs compétences au fil du temps et les ont oralement transmises aux jeunes générations, dans leurs ateliers ou dans le cadre familial. Chaque atelier a sa propre identité, qui transparaît à travers le détail des formes, des décors, des couleurs et des émaux des pièces. La production de céramiques reste un symbole identitaire capital dans les deux pays. |
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9 Les chevaux du vin | 2020 | * Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel |
La fête de Los Caballos del Vino (les chevaux du vin) a lieu chaque année du 1er au 3 mai à Caravaca de la Cruz, dans le cadre des festivités organisées en l’honneur de la Santísima y Vera Cruz de Caravaca. Le rituel équestre comprend une série de manifestations dont le cheval est l’acteur principal. L’enjaezamiento consiste à parer le cheval de superbes capes richement brodées de soie et de fil d’or. Plusieurs défilés ont lieu dans les rues de la ville, durant lesquels on peut admirer les chevaux et leurs parures, accompagnés de quatre meneurs qui marchent à leurs côtés et qui sont suivis par tous les habitants. Enfin, le moment le plus attendu est une course contre la montre le long de la côte qui mène au château, où les chevaux s’élancent jusqu’à la forteresse avec quatre meneurs. Des prix récompensent les participants à la course ainsi que les parures des chevaux. Les connaissances et les techniques en matière de soins, d’élevage, de harnachement et de conduite des chevaux sont transmises au sein des familles et des groupes, tandis que les techniques de broderie s’apprennent dans des ateliers et auprès de familles de brodeurs. La relation entre les humains et les chevaux, fondée sur le respect et la collaboration, se transmet également au fil des générations. La viticulture et l’élevage équin sont deux activités indissociables de l’économie, de l’histoire et de la culture de la région, et la fête met en avant des valeurs telles que la camaraderie et la solidarité, car chacun a le sentiment de faire partie d’un groupe socialement uni. |
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Registre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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10 Centre pour la culture traditionnelle – musée-école du projet pédagogique de Pusol | 2009 | * arts du spectacle * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * pratiques sociales, rituels et événements festifs * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * traditions et expressions orales |
Ce projet d’éducation novateur a deux buts principaux : promouvoir une éducation basée sur des valeurs en intégrant le patrimoine culturel et naturel local dans le programme scolaire et contribuer à la préservation du patrimoine d’Elche à travers l’éducation, la formation, l’action directe et la sensibilisation dans la communauté éducative. Mis en œuvre à l’école publique rurale à enseignant unique de Pusol (Elche, l’Espagne) en 1968, le projet a intégré avec succès le patrimoine dans l’éducation formelle. Guidés par des enseignants et des collaborateurs externes, les enfants explorent, dans une atmosphère de jeu, le riche patrimoine d’Elche au contact des détenteurs des traditions et contribuent ainsi directement à sa sauvegarde. Les enfants recueillent des données sur le terrain, font de la muséographie et enseignent le patrimoine les uns aux autres ainsi qu’aux visiteurs, en l’étudiant et en l’explorant par eux-mêmes. Le projet a déjà formé presque 500 écoliers et a abouti à un musée scolaire avec plus de 61 000 entrées d’inventaire et 770 fichiers oraux, préservant ainsi le patrimoine de la vie de tous les jours et promouvant la cartographie culturelle des ressources du patrimoine local. Entre 1968 et le milieu des années 1980, le projet est resté dans les frontières de la zone rurale de Pusol, où l’école se situe. Mais comme la connaissance des valeurs du projet et des réalisations s’est diffusée, la portée opérationnelle du projet est devenue plus grande, impliquant tout d’abord les zones rurales restantes de la campagne d’Elche (au milieu des années 1980) et plus tard la ville d’Elche (dans les années 1990). Le projet est hautement estimé par la communauté rurale locale, la population d’Elche et des experts en éducation et en culture pour sa nature démocratique, intégratrice et participative pionnière et peut servir de modèle démontrant la faisabilité d’une sauvegarde du patrimoine du bas vers le haut. |
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11 La revitalisation du savoir traditionnel de l’élaboration de la chaux artisanale à Moron de la Frontera, Séville, Andalousie | 2011 | savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel | La pratique traditionnelle de l’élaboration de la chaux a longtemps été une source d’emploi pour Morón de la Frontera et un marqueur de son identité. Lorsque la production a été remplacée par la chaux industrielle, les fours sont peu à peu tombés en désuétude et la transmission de ce savoir a cessé. Les principaux objectifs du projet sont de sensibiliser à la pratique et à l’importance de l’élaboration artisanale de la chaux, tout en améliorant les conditions de vie des artisans. L’Association culturelle des fours à chaux de Morón a été créée à cet effet. Elle a donné naissance à un centre d’ethnographie et à un musée vivant où le processus de fabrication est exposé in situ. Les fours ont été restaurés et le projet encourage activement la transmission des techniques aux nouvelles générations. Les activités de sensibilisation, organisées en collaboration avec les artisans de la chaux, mettent l’accent sur la récupération de l’expertise et des techniques en vue de leur utilisation dans la construction durable. Le projet a également produit des publications audiovisuelles et papier, effectué des démonstrations lors de salons et prépare actuellement le Congrès ibérique de la chaux pour 2012. L’Association a été impliquée dans un projet national de sensibilisation à la peinture à fresque, ainsi que dans un projet international « Transfert vers le Maroc (Afrique du Nord) du modèle des centres de promotion de l’artisanat ». Le projet a impliqué les acteurs et les habitants de Morón de la Frontera dans le processus de décision |
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12 Méthodologie pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel dans les réserves de biosphère : l’expérience du Montseny | 2013 | Lancé par le Centre UNESCO de Catalogne, une organisation non gouvernementale, ce projet vise à identifier le patrimoine culturel immatériel dans une réserve de biosphère et à élaborer des inventaires. Ce projet a été mené dans une région couvrant la réserve de biosphère du Montseny et le Parc national, dans la Communauté autonome de Catalogne, en coopération avec des institutions et des intervenants locaux qui travaillent dans le domaine de l’ethnologie et de la culture populaire et traditionnelle catalane. Ses trois principaux objectifs étaient les suivants : créer une méthodologie d’inventaire, dresser un inventaire et produire un document sur les contributions du patrimoine culturel immatériel au développement durable. Par ailleurs, le plan de participation et le travail sur le terrain ont permis d’encourager l’implication de la population locale à l’identification de son patrimoine culturel immatériel. La méthodologie développée pour ce projet pourrait être reprise aux niveaux régional et international, et peut être utilisée dans les pays en développement. Les observations du projet sur les contributions du patrimoine culturel immatériel au développement durable pourraient s’avérer également utiles pour les pays bénéficiant d’un patrimoine naturel et immatériel riche qui sont à la recherche de moyens permettant d’améliorer les conditions de vie de leurs populations sans pour autant compromettre celles des générations à venir. |
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Liste de sauvegarde d'urgence
modifierL'Espagne n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.