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Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial en Belgique.
Comprendre
modifierLa Belgique ratifie la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le 24 juillet 1996.
Le pays compte 15 biens (répartis sur 67 sites) inscrits au patrimoine mondial. Quatorze sont culturels et un est naturel.
La Belgique a également soumis 17 sites à la liste indicative : 15 culturels, 1 naturel et 1 mixte.
Liste
modifierSite | Type | Critère | Description | Illustration | |||||||||||||||||||||
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1 Grand-Place de Bruxelles | Culturel | (ii),(iv) | La Grand-Place de Bruxelles est un ensemble remarquablement homogène de bâtiments publics et privés, datant principalement de la fin du XVIIe siècle, dont l’architecture résume et illustre de manière vivace la qualité sociale et culturelle de cet important centre politique et commercial. |
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2 Palais Stoclet | Culturel | (i), (ii) | Le Palais a été conçu en 1905 à la demande du banquier et collectionneur Adolphe Stoclet par l'un des chefs de file du mouvement artistique de la Sécession viennoise, l'architecte Josef Hoffman. Ce dernier a pu travailler sans limite financière ou esthétique. Avec leur géométrisme épuré, le palais et le jardin (terminés en 1911) marquent un changement radical au sein de l'Art nouveau, changement qui annonce l'Art déco et le mouvement moderniste en architecture. Le Palais Stoclet est une des réalisations les plus abouties de la Sécession viennoise. Il abrite des œuvres de Koloman Moser et de Gustav Klimt, liées à la conception du Gesamtkunstwerk (architecture, sculpture, peinture et arts décoratifs s'intègrent dans une même œuvre). Le Palais témoigne du renouveau artistique de l'architecture européenne et présente un haut niveau d'intégrité dans ses dimensions d'architecture extérieure, d'architecture et de décoration intérieures, avec des meubles et objets originaux. |
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Sites miniers majeurs de Wallonie 3 Blegny-Mine 4 Bois du Cazier 5 Bois-du-Luc 6 Grand-Hornu |
Culturel | (ii),(iv) | Les quatre sites de ce bien s’étendent sur une bande de 170 km de long et de 3 à 15 km de large, qui traverse la Belgique d’ouest en est. Il s’agit des sites les mieux conservés de l’exploitation charbonnière qui s’est étalée du début du XIXe siècle à la seconde moitié du XXe siècle. Le bien fournit des exemples de l’architecture utopique des débuts de l'ère industrielle européenne, dans le cadre d’un ensemble industriel et urbain architectural hautement intégré, notamment le charbonnage et la cité ouvrière du Grand-Hornu, dessinée par l’architecte Bruno Renard dans la première moitié du XIXe siècle. Bois-du-Luc comporte de nombreux bâtiments érigés de 1838 à 1909 et un charbonnage qui est l'un des plus anciens d’Europe car il remonte à la fin du XVIIe siècle. Bien que la Wallonie compte des centaines de charbonnages, la plupart ont perdu leurs infrastructures alors que l’intégrité des quatre composantes de ce site est restée élevée. |
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Béguinages flamands Hoogstraten, Lier (Lierre), Mechelen (Malines), Turnhout, Sint-Truiden (Saint-Trond), Tongeren (Tongres), Dendermonde (Termonde), Gent (Gand), Sint-Amandsberg / Gent (Mont-Saint-Amand-lez-Gand), Diest, Leuven (Louvain), Brugge (Bruges), Kortrijk (Courtrai) |
Culturel | (ii)(iii)(iv) | Les béguines, ces femmes qui consacraient leur vie à Dieu sans pour autant se retirer du monde, fondèrent au XIIIe siècle des béguinages, ensembles clos répondant à leurs besoins spirituels et matériels. Les béguinages flamands forment des ensembles architecturaux composés de maisons, d’églises, de dépendances et d’espaces verts organisés suivant une conception spatiale d’origine urbaine ou rurale et construits dans les styles spécifiques à la région culturelle flamande. Ils constituent un témoignage exceptionnel de la tradition des béguines qui s’est développée dans le nord-ouest de l’Europe au Moyen Âge. |
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Beffrois de Belgique et de France
Province de Hainaut
Province de Namur
Province d'Anvers
Province de Flandre-Occidentale
Province de Flandre-Orientale
Province de Brabant-Flamand
Province de Limbourg
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Culturel | (ii)(iv) | Vingt-trois beffrois, situés dans le nord de la France, et le beffroi de Gembloux, en Belgique, ont été inscrits en tant que groupe et comme une extension des 32 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de Beffrois de Flandre et de Wallonie. Construits entre le XIe et le XVIIe siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, renaissance et baroque. Ils constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l'Europe nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes. La Belgique compte 32 beffrois, 25 en Flandre et 7 en Wallonie. |
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7 Cathédrale Notre-Dame de Tournai | Culturel | (ii)(iv) | Édifiée dans la première moitié du XIIe siècle, la cathédrale de Tournai se distingue par une nef romane d'une ampleur exceptionnelle, par la grande richesse sculpturale de ses chapiteaux et par un transept chargé de cinq tours annonciatrices de l'art gothique. Reconstruit au XIIIe siècle, le chœur est de pur style gothique. |
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8 Complexe Maison-Ateliers-Musée Plantin-Moretus | Culturel | (ii)(iii)(iv)(vi) | Le musée Plantin-Moretus est une imprimerie et maison d'édition datant de la Renaissance et de l’époque baroque. Situé à Anvers – avec Paris et Venise, l’une des trois villes les plus importantes pour les débuts de l’imprimerie en Europe –, il est étroitement lié à l'histoire de l'invention et de la diffusion de la typographie. Son nom rend hommage au plus grand imprimeur-éditeur de la seconde moitié du XVIe siècle : Christophe Plantin (vers 1520-1589). Outre sa valeur architecturale exceptionnelle, le monument contient une importante collection d’objets témoignant de la vie et du travail dans l’imprimerie et maison d’édition la plus prolifique d’Europe à la fin du XVIe siècle. L’entreprise est restée en activité jusqu'en 1867 et son bâtiment renferme une vaste collection d’anciens équipements d'imprimerie, une grande bibliothèque, de précieuses archives et des œuvres d’art, notamment un tableau de Rubens. |
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Habitations majeures de l'architecte Victor Horta (Bruxelles) 9 Hôtel Tassel 10 Hôtel Solvay 11 Hôtel van Eetvelde 12 Maison et atelier Horta |
Culturel | (i)(ii)(iv) | Les quatre habitations majeures – l'Hôtel Tassel, l'Hôtel Solvay, l'Hôtel van Eetvelde et la maison et l'atelier de Horta – situées à Bruxelles et conçues par l'architecte Victor Horta, l'un des initiateurs de l'Art nouveau, font partie des œuvres d'architecture novatrices les plus remarquables de la fin du XIXe siècle. La révolution stylistique qu'illustrent ces œuvres se caractérise par le plan ouvert, la diffusion de la lumière et la brillante intégration des lignes courbes de la décoration à la structure du bâtiment. |
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13 Le centre historique de Bruges | Culturel | (ii)(iv)(vi) | Bruges est un exemple exceptionnel d'habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu'il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d'origine fait partie de l'identité de la ville. Bruges, l'une des capitales commerciales et culturelles européennes, a tissé des liens culturels avec différentes parties du monde. On associe cette cité à l'École de peinture des Primitifs flamands. |
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Les quatre ascenseurs du canal du Centre et leur site, La Louvière et Le Roeulx (Hainaut) 14 Ascenseur n° 1 15 Ascenseur n° 2 16 Ascenseur n° 3 17 Ascenseur n° 4 |
Culturel | (iii)(iv) | Les quatre ascenseurs hydrauliques pour bateaux, regroupés sur un court segment de l'historique canal du Centre, constituent des monuments industriels de la plus haute qualité. Avec le canal lui-même et ses structures associées, ils offrent un exemple remarquablement bien préservé et complet d’un paysage industriel de la fin du XIXe siècle. Des huit ascenseurs hydrauliques à bateaux édifiés à cette époque et au début du XXe siècle, les quatre ascenseurs du canal du Centre sont les seuls au monde subsistant dans leur état originel de fonctionnement. |
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L'œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne 18 Maison Guiette |
Culturel | (i)(ii)(vi) | Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l'Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète. Avec la Maison Guiette construite en 1927 à Anvers, la Belgique compte 1 site. |
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19 Minières néolithiques de silex de Spiennes (Mons) | Culturel | (i)(iii)(iv) | Les mines de silex du néolithique à Spiennes, qui couvrent plus de 100 hectares, sont les centres d'extraction minière les plus vastes et les plus anciens d'Europe. Elles sont aussi remarquables par la diversité des solutions techniques mises en œuvre pour l'extraction et en raison de leur lien direct avec un peuplement de la même période. |
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Forêts primaires de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe 20 Réserves forestières intégrales de la forêt de Soignes |
Naturel | (ix) | Le site est une extension transnationale des forêts primaires de hêtres des Carpates et forêts anciennes de hêtres d’Allemagne (Slovaquie, Ukraine et Allemagne) qui s’étend désormais sur douze pays. Depuis la fin du dernier âge glaciaire, les forêts de hêtres d’Europe se sont rapidement répandues à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, la Méditerranée et les Pyrénées en quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd'hui. L’expansion réussie du hêtre s’explique par sa flexibilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques. Ces forêts primaires, au nombre de 78, sont réparties entre 13 pays. En Belgique, ce sont trois zones de réserve forestière intégrale de la forêt de Soignes qui sont inscrites au patrimoine |
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Les grandes villes d’eaux d’Europe 21 Spa |
Culturel | (ii)(iii) | Le site transnational des grandes villes d’eaux d’Europe comprend 11 villes situées dans sept pays européens : Bad Ems (Allemagne) ; Baden-Baden (Allemagne) ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; ville de Bath (Royaume-Uni) ; Franzensbad (Tchéquie) ; Karlovy Vary (Tchéquie) ; et Marienbad (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que les kurhaus et les kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), les salles de pompage, les halls des sources, les colonnades et les galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que les infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie. |
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Colonies de bienfaisance 22 Wortel |
Culturel | (ii)(iv) | Ce site transnational en série comprend quatre colonies (une située en Belgique, les trois autres aux Pays-Bas) et des paysages culturels. Ils témoignent d’une expérience de réforme sociale menée au XIXe siècle, qui visait à réduire la pauvreté urbaine en établissant des colonies agricoles dans des endroits reculés. Fondée en 1818, Frederiksoord (Pays-Bas) est la plus ancienne de ces colonies et abrite le siège initial de la Société de Bienfaisance, association qui visait à réduire la pauvreté au niveau national. Les autres éléments du site sont les colonies de Wilhelminaoord et Veenhuizen, aux Pays-Bas, et de Wortel en Belgique. Les petites exploitations agricoles des colonies ne rapportant pas assez, La Société de Bienfaisance chercha d’autres sources de revenus. Elle passa des contrats avec l’État pour installer des orphelins, suivis bientôt par des mendiants et des vagabonds. Cela conduisit à la création des colonies « forcées », notamment Veenhuizen, avec des types de structures dotées de grands dortoirs et des fermes plus grandes et centralisées pour les faire travailler sous la surveillance de gardiens. Les colonies étaient conçues comme des établissements panoptiques selon un maillage orthogonal. On y trouve des édifices résidentiels, des fermes, des églises et d’autres équipements collectifs. Au plus fort de leur activité au milieu de XIXe siècle, plus de 11 000 personnes vivaient dans les colonies néerlandaises. En Belgique, le pic s’est établi en 1910 avec 6 000 résidents. |
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Légende des critères
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