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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO au Tadjikistan.
Comprendre
modifierLe pays compte une pratique reprise sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.
Aucune pratique n'est reprise dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».
Listes
modifierListe représentative
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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La musique Shashmaqom Note
Le Tadjikistan partage cette pratique avec l'Ouzbékistan. |
2008 | * Arts du spectacle *Traditions et expressions orales |
Depuis plus de dix siècles, la tradition musicale du shashmaqom est cultivée dans les centres urbains de la région d’Asie centrale autrefois appelée Mâwarâ al-nahr qui correspond au Tadjikistan et à l’Ouzbékistan actuels. Le shashmaqom, littéralement « six maqams », est un mélange de musique vocale et instrumentale, de langages mélodiques et rythmiques et de poésie. Il est exécuté en solo ou par un groupe de chanteurs accompagnés d’un orchestre composé de luths, vièles, tambours sur cadre et flûtes. L’introduction instrumentale qui ouvre généralement l’œuvre est suivie du nasr, partie vocale principale composée de deux groupes distincts de chants. Le shashmaqom remonte à l’époque préislamique. Il a été influencé, tout au long de son histoire, par l’évolution de la musicologie, de la poésie, des mathématiques et du soufisme. Le système du maqam a connu un tel succès aux neuvième et dixième siècles que de nombreuses écoles de musique se sont ouvertes, principalement dans la communauté juive, dans la ville de Boukhara, centre historique et spirituel du shashmaqam. Le répertoire du shashmaqom exige des musiciens une formation spéciale car le système de notation classique ne peut consigner que le cadre général. La transmission orale de maître à élève reste donc le moyen privilégié pour préserver la musique et ses valeurs spirituelles. À partir des années 1970, la plupart des interprètes les plus connus de shashmaqom ont quitté le Tadjikistan et l’Ouzbékistan pour émigrer en Israël et aux États-Unis. Depuis l’accès à l’indépendance des deux pays en 1991, plusieurs mesures ont été prises pour sauvegarder le shashmaqom. Seuls quelques rares musiciens ont conservé les styles d’interprétation locaux enseignés par des professeurs indépendants. Avec la disparition de nombreux maîtres du shashmaqom, la grande majorité des interprètes actuels au Tadjikistan et en Ouzbékistan sont des élèves issus du Conservatoire de Tachkent qui propose des cours de composition. |
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2016 | * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Arts du spectacle * Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * Traditions et expressions orales |
Le Novruz, ou Nowrouz, Nooruz, Navruz, Nauroz, Nevruz, marque le nouvel an et le début du printemps dans une zone géographique très étendue, comprenant, entre autres, l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, le Kirghizistan, le Pakistan, la Turquie et l’Ouzbékistan. Il est fêté chaque 21 mars, date calculée et fixée à l’origine en fonction des études astronomiques. Le Novruz est associé à des traditions locales diverses, par exemple l’évocation de Jamshid, roi mythologique d’Iran, à des nombreux récits et légendes. Les rites qui l’accompagnent dépendent des lieux, depuis les sauts par-dessus les feux et les ruisseaux en Iran jusqu’aux marches sur la corde raide, le dépôt de bougies allumées à la porte de la maison, en passant par des jeux traditionnels, tels que des courses de chevaux ou la lutte traditionnelle pratiqués au Kirghizistan. Chants et danses sont presque partout la règle, ainsi que des repas semi-sacrés familiaux ou publics. Les enfants sont les premiers bénéficiaires des festivités et participent à nombre d’activités comme la décoration d’œufs durs. Les femmes jouent un rôle central dans l’organisation et le déroulement du Novruz, ainsi que dans la transmission des traditions. Le Novruz promeut des valeurs de paix, de solidarité entre les générations et au sein des familles, de réconciliation et de bon voisinage, contribuant à la diversité culturelle et à l’amitié entre les peuples et les différentes communautés |
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L'Oshi Palav, plat traditionnel et ses contextes sociaux et culturels au Tadjikistan | 2016 | * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Arts du spectacle * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * Traditions et expressions orales |
Le plat traditionnel connu localement sous le nom d’Oshi Palav (pilaf) est une pratique sociale traditionnelle des communautés du Tadjikistan, qui la considèrent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Cette pratique inclusive, qui a vocation à réunir des personnes de différentes origines, s’articule autour de la préparation et de la dégustation d’Oshi Palav lors des repas et lors de célébrations, de rituels et de rassemblements. La pratique repose sur une préparation à base de légumes, de riz, de viande et d’épices, mais il existe près de 200 versions de ce plat. L’importance de cette pratique sociale pour les communautés du Tadjikistan transparaît dans des dictons tels que « Sans Osh, pas de relation » ou « Si tu manges une seule fois l’Osh d’autrui, tu lui devras le respect pendant 40 ans ». Des groupes d’hommes ou de femmes préparent ce plat, chez eux ou dans des maisons de thé, et en profitent pour se retrouver, jouer de la musique et chanter. Les connaissances et les savoir-faire associés à cette pratique sont transmis dans les familles, de génération en génération, ainsi que de maître à apprenti dans les écoles de cuisine. Lorsqu’un apprenti maîtrise la préparation de l’Oshi Palav, il organise un dîner chez lui auquel il invite son maître et d’autres convives. Durant ce repas, le maître reçoit en cadeau une coiffe et une tenue traditionnelle ; l’apprenti reçoit quant à lui une écumoire (pour préparer l’Oshi Palav), symbole de son indépendance. |
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Le chakan, art de la broderie en République du Tadjikistan | 2018 | * Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * Traditions et expressions orales |
L’art de la broderie chakan consiste à broder des ornements, des fleurs et des motifs symboliques avec des fils de couleurs vives sur des étoffes en coton ou en soie. La tradition est très répandue parmi les femmes et jeunes filles au Tadjikistan. La broderie chakan est utilisée pour décorer les vêtements et le linge de maison (chemisiers, foulards, rideaux, oreillers et dessus-de-lit pour les berceaux). La broderie reproduit des images symboliques et mythologiques en lien avec la nature environnante et le cosmos, et exprime les souhaits et espoirs de la population. La pratique consiste à choisir l’étoffe et les fils, dessiner les ornements, réaliser le patron et broder les vêtements. Autrefois, les fils étaient préparés à partir de fibres de coton et de soie et colorés à l’aide de peintures naturelles élaborées avec des plantes et des minéraux. De nos jours, les brodeuses utilisent des fils en étoffe. Dans la région de Khatlon, le chemisier chakan fait partie de la tenue des mariées. Les mariés portent un « taqi » (calotte nationale ornée de broderie chakan). Les femmes et jeunes filles tadjiks portent la robe chakan lors des fêtes et festivals nationaux. Les articles brodés sont une expression de beauté, d’élégance et de l’unité entre l’homme et la nature. Les jeunes apprennent l’art de la broderie de leurs mères, grands-mères et sœurs ainées, et la transmission se déroule également dans le cadre de groupes avec la méthode « ustod-shogird » (maîtresse-élève). Les artisanes indépendantes vendent leur production dans les bazars et magasins de vêtements ce qui représente pour elles une source importante de revenus. |
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Registre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierLe Tadjikistan n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.
Liste de sauvegarde d'urgence
modifierLe Tadjikistan n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.