Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO au Grand-duché de Luxembourg.
Comprendre
modifierLe Luxembourg est État partie de la Convention sur le patrimoine culturel immatériel qu'il a approuvé le 31 janvier 2006.
Le pays compte deux pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO. Inscrite depuis 2010, elle fait partie, à la fois, des domaines des « pratiques sociales, rituels et événements festifs » et des « arts du spectacle ».
Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».
Listes
modifierListe représentative
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
---|---|---|---|---|
1 Procession dansante d'Echternach | 2010 | * pratiques sociales, rituels et événements festifs * arts du spectacle |
Chaque année, le mardi de la Pentecôte (fête religieuse chrétienne), a lieu dans le centre-ville moyenâgeux d'Echternach, la plus ancienne ville du Luxembourg, la procession dansante d'Echternach (Iechternacher Sprangprëssioun). Documentée dès l'an 1100, la procession a pour fondement le culte de saint Willibrord, moine et fondateur de l’Abbaye d’Echternach, vénéré pour ses activités missionnaires, ses bienfaits et son don de guérir certaines maladies. Malgré l’opposition de l’Église due aux éléments païens de la procession, ses interdictions successives n’ont pas empêché son extension à la région entière et à toutes les catégories sociales. La procession commence de bon matin dans la cour de l’ancienne abbaye, en présence des plus hautes autorités ecclésiastiques du pays et de nombreux autres pays. Les chanteurs récitent des litanies, suivis de quelque 8 000 danseurs, divisés en 45 groupes selon un rituel transmis de génération en génération. Elle s'achève par un office dans la basilique. La procession actuelle est un événement religieux profondément ancré dans la tradition qui s'exprime par la prière, les chants et la danse, forme historique du culte. De nos jours, la procession, soutenue par les autorités civiles et religieuses, rencontre un succès croissant malgré la sécularisation, avec en moyenne chaque année 13 000 pèlerins provenant du Luxembourg et des régions avoisinantes. |
|
L'art musical des sonneurs de trompe, une technique instrumentale liée au chant, à la maîtrise du souffle, au vibrato, à la résonance des lieux et à la convivialité | 2020 | pratiques sociales, rituels et événements festifs | L’art musical des sonneurs de trompe, une technique instrumentale liée au chant, à la maîtrise du souffle, au vibrato, à la résonance des lieux et à la convivialité rassemble les techniques et compétences qu’un sonneur mobilise pour jouer de la trompe. La justesse et la qualité des notes produites sont influencées par le souffle du musicien et la technique instrumentale est fondée sur la maîtrise corporelle du sonneur. Le timbre de l’instrument est clair et perçant, surtout dans les aigus et la gamme sonore de l’instrument est fondée sur la résonance naturelle aux riches harmoniques. De douze notes, sa tessiture autorise une composition avec une mélodie de chant, accompagnée d’une seconde voix et harmonisée avec une partition de basse. Partie intégrante de l’art de la trompe, le chant permet au musicien de développer la cohésion et la convivialité. La sonnerie de trompe est un art performatif, ouvert à la créativité musicale et pratiqué lors des moments festifs. Rassemblés par leur fascination commune pour cette musique instrumentale, les sonneurs proviennent de tous les milieux socio-culturels. Cette très grande mixité sociale est l’un des marqueurs de la pratique actuelle de la trompe. L’éducation à la pratique est traditionnellement orale et imitative. Toutefois, les sonneurs apprennent rarement seuls : la pratique musicale s’acquiert souvent dans le cadre des « écoles de trompe ». La musique de trompe maintient un vaste répertoire musical vivant et dynamique qui n’a jamais cessé de s’enrichir depuis le dix-septième siècle. Le sentiment d’appartenance et de continuité procède de l’interprétation d’un répertoire commun, en partie hérité de l’histoire et qui favorise le dialogue interculturel et international. |
|
Registre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierLe pays ne compte aucune pratique reprise dans le registre.
Liste de sauvegarde d'urgence
modifierLe Luxembourg ne compte aucune pratique nécessitant une sauvegarde d'urgence.