« Natitingou » : différence entre les versions

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Wikivoyage n'est pas un récit de voyage
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Le « tchouk » ou « tchoukooulambé » est une bière locale brassée tous les jours par les femmes. Cela ressemble un peu à du cidre. Selon la gargote, le degré d'alcool peut être plus ou moins important. Méfiez-vous. Si vous en ingurgitez une quantité non négligeable, une autre source de préoccupation pourrait être un dysfonctionnement de votre transit intestinal.
 
On ne boit pas le « tchouk » seul, toujours dans des petites gargotes ou sous des paillotes où les clients sont assis sur le pourtour. Il est donc facile (obligatoire ?) de nouer la conversation. Récit:
 
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Le guide papier fait une longue et élogieuse description du restaurant la Brèche de Nati. Je décide de m'y rendre, non pour manger, mais pour profiter de la terrasse offrant, parait-il, fraîcheur et panorama. En descendant du zem, auquel je laisse 200 francs plutôt que 150, je vois à la droite du restaurant une paillote récemment restaurée avec un jeté de ciment, recouverte d'herbe et très colorée. On doit pouvoir y boire du tchouk. Je laisse de côté le restaurant construit, comme beaucoup d'autres bâtiments à vocation touristique, de manière à rappeler une Tata Somba, mais dans un style, sans pierres, sans briques apparentes, qui ne dénote pas.
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Sous la paillote, il n'y a encore personne, il est {{Heure|11|15}}. Je demande à un groupe de femmes à l'entrée « Il y a du tchouk ? », rires entendus, « tchoukooulambé, oui ». Je m'installe et demande pour 100 francs de tchouk dans ma calebasse, la femme qui me sert a la main leste. Ce n'est pas la dose pour 100 francs, le tarif yovo sans doute. Je pose ma tasse sur le trépied fabriqué avec des armatures pour les poteaux en béton et recouvre ma calebasse remplie de la boisson fermentée avec le petit couvercle en bois coupé en forme d'octogone et sur lequel est fixé une petite cale en bois, elle aussi, et permettant de le soulever.
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À peine installé des jeunes filles entrent, pagnes et hauts courts. L'une d'entre elles pince les fesses de sa camarade. L'autre est agacée mais les rires fusent, probablement pas étrangers à la présence d'un blanc. Elles prennent de la boisson, très certainement du « sucré », une version non alcoolisée du tchouk. Des femmes plus âgées entrent à leur tour accompagnées d'une vielle et s'installent en face de moi. Elles portent des pagnes et des chemises larges ou des hauts de boubous qui laissent deviner les poitrines qui tombent.
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Les vieilles (et les vieux) gardent souvent de nombreuses dents, plus en moins en bon état cependant. Est-ce grâce aux petits bouts de bois qu'ils mâchent tous le matin et avec lequel ils se frottent les dents pour les nettoyer ?
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Quelques instants plus tard, des vieux s'installent également à ma droite et se font servir du tchouk. J'engage la conversation et, lorsque ma calebasse est vide, redemande du tchouk en faisant signe de servir également mes interlocuteurs. Cette fois-ci j'ai le droit à la bonne quantité, une calebasse bien pleine. Je me renseigne pour savoir où je pourrais acheter de telles calebasses, spécialités de la région. Cela tombe bien, le matin de mon départ sera jour de marché. Je pourrais m'en procurer et le marché de Natitingou doit être visité. J'y trouverai également du beurre de karité (j'en ai acheté des quantités pour quelques centaines de francs, une misère).''
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== Apprendre ==