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Le marché de fer
 
Forgé à Bruges en 1893, sous le président Hippolyte, il est fait de structures métalliques, toits de tuiles et clochetons de fonte. Il évoque immanquablement les anciennes halles de Baltard. On raconte pourtant que ce marché était une gare destinée à un pays africain et qu'il y eut une erreur d'expédition. Le marché est arrivé en Afrique, et la gare en Haïti...
 
Le marché de fer est l’un des plus animés des Caraïbes, le "ventre" de Port-au-Prince. La première aile est réservée aux denrées alimentaires. Les fruits et légumes sont acheminés de la campagne, et en particulier de Kenscoff au prix d'une marche quotidienne, pour les paysannes, de plusieurs dizaines de kilomètres. Mais ces fruits, ces légumes sont exotiques, et les odeurs tropicales. N'hésitez pas à les affronter jusqu'à l'ivresse, le spectacle en vaut la peine.
 
L'autre aile du marché est une véritable caverne d'Ali Baba : place aux artistes, aux sculpteurs, aux ferronniers, aux tresseurs de paille. Le musée imaginaire de Malraux revu et corrigé par Groucho Marx et le facteur Cheval. Vous ferez au marché de fer de très bonnes affaires à condition de savoir négocier les prix : le marchandage est de rigueur si vous ne voulez ni vous faire rouler, ni priver la marchande ou l'artisan de son passe-temps favori. Le tout se déroule dans une apparente gravité qui fondra dès votre premier sourire.
 
Les alentours du marché offrent les produits de l'artisanat local, avec les mille et une solutions que la pauvreté alliée à l'imagination apporte aux besoins quotidiens. Vous trouverez toutes sortes d'objets ingénieusement confectionnés avec des matériaux hétéroclites de récupération. C'est fou, par exemple, ce que l'on peut fabriquer à partir de boites de conserve : des valises, des passoires, des lampes à huile, des râpes, des abats-jours ou des jouets...
 
La zone comprise entre les rues des Fronts-Forts, du Centre, du Quai et Destouches est un haut lieu du commerce : à cet endroit, l'avenue Jean-Jacques Dessalines a quelque chose de fou, entre le bazar de Téhéran, les souks nord-africains et les docks de Beyrouth...
 
Reprendre la rue des Fronts-Forts.
 
L'animation est toujours grande. Vous arrivez à la Mairie de Port-au-Prince, un grand immeuble traditionnel de brique, tout blanc. La bâtisse suivante est celle de la Poste. En face, une grande place tapissée de tableaux... Les artistes attendent les touristes.
 
 
Le quartier de l'Exposition
 
Située derrière la Poste et s'étendant jusqu'à la mer, cette zone a été aménagée en 1949, sous le président Estimé, pour la grande exposition du deuxième centenaire de Port-au-Prince.
 
Vous y trouverez aujourd'hui des agences de voyages et compagnies aériennes, quelques ambassades et ministères, la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti...
 
En longeant la mer par l'avenue Truman, vous arriverez au très actif Institut Français.
 
 
Pétionville et Kenscoff
 
Ces "balcons fleuris" sont un havre de fraîcheur dominant la chaleur étouffante de la capitale.
 
A Pétionville, jardins et maisons ont belle allure. La route s'élève rapidement jusqu'à Kenscoff et son marché pittoresque, découvrant un panorama de plus en plus vaste sur Port-au-Prince et la baie, ainsi que sur la profonde vallée de la rivière Bois-de-Chêne. En chemin, vous rencontrez, comme sur toutes les routes d'Haïti, les silhouettes gracieuses de nombreuses marchandes, la robe dansant au rythme de la marche, le buste et la tête portant haut la lourde charge. Elles sont toute la grâce et la couleur d'Haïti.
 
Trois itinéraires vous permettent de vous rendre à Pétionville : soit la route de Delmas, soit la nouvelle route du Canapé Vert, soit l'avenue John-Brown. C'est cette dernière que nous vous suggérons. Elle quitte Port-au-Prince à partir de la place des Héros-de-l'Indépendance.
 
Une petite demi-journée de promenade en voiture.
 
Au bout de 8 kilomètres, vous atteignez Pétionville.
 
Cette ville résidentielle compte quelques 100 000 habitants et éparpille, au milieu de la verdure et à flan de colline, ses villas luxueuses, hôtels, restaurants, galeries d'art, boutiques de mode, boites de nuit, casinos...
 
Sur la place Saint-Pierre, prendre à droite la direction de Kenscoff.
 
Au bout de 5 kilomètres, quitter la route sur la droite en direction de Boutilier.
 
A 3 kilomètres, merveilleux panorama aérien sur Port-au-Prince et la mer.
 
Il faut revenir au carrefour précédent pour trouver la route de Kenscoff qui s'élève en lacet à travers la montagne et les champs.
 
A visiter : la Mission Baptiste, fondée en 1943, important complexe agricole (fruits, fleurs et plantes en pot) et artistique (atelier de céramique, textile, rotin...), boutique et petit musée du peuple de Fermathe. Ouverture du mardi au samedi, de 8h à 17h, fermé dimanche et lundi.
 
Cent mètres plus loin, l'entrée de la piste sur la gauche vers Fort Jacques et Fort Alexandre, bâtis pour protéger la baie de Port-au-Prince.
 
Reprenez la route et découvrez Kenscoff, perché à 1300 m d'altitude. La fraîcheur est délicieuse, et les couleurs de ses chalets, certains d'architecture Gingerbread, sont éclatantes sur la toile de fond des forêts de pins.
 
Le marché local vaut en soi le déplacement, en particulier les mardis et vendredis matins. Légumes et fruits multicolores s'entassent sur le marché en escalier, et se vendent dans de charmants petits paniers. On rit, on discute, on marchande bien sûr...
 
Passé Kenscoff, la route se dégrade, accidentée, étroite, raide et glissante en cas de pluie. Elle se divise en deux pistes : l'une, à droite, escalade le Morne Tranchant (2170 m), couronné d'antennes (vue extraordinaire sur toute la région) ; l'autre, à gauche, grimpe en direction de Furcy et du plateau de la Découverte. Cette région accidentée est très cultivée. Les jours de marché, vous croiserez des processions de femmes apportant leurs légumes (jolies primeurs) à Kenscoff ou Port-au-Prince.
 
 
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*Forgé à Bruges en 1893, sous le président Hippolyte, il est fait de structures métalliques, toits de tuiles et clochetons de fonte. Il évoque immanquablement les anciennes halles de Baltard. On raconte pourtant que ce marché était une gare destinée à un pays africain et qu'il y eut une erreur d'expédition. Le marché est arrivé en Afrique, et la gare en Haïti... Le marché de fer est l’un des plus animés des Caraïbes, le "ventre" de Port-au-Prince. La première aile est réservée aux denrées alimentaires. Les fruits et légumes sont acheminés de la campagne, et en particulier de Kenscoff au prix d'une marche quotidienne, pour les paysannes, de plusieurs dizaines de kilomètres. Mais ces fruits, ces légumes sont exotiques, et les odeurs tropicales. N'hésitez pas à les affronter jusqu'à l'ivresse, le spectacle en vaut la peine. L'autre aile du marché est une véritable caverne d'Ali Baba : place aux artistes, aux sculpteurs, aux ferronniers, aux tresseurs de paille. Le musée imaginaire de Malraux revu et corrigé par Groucho Marx et le facteur Cheval. Vous ferez au marché de fer de très bonnes affaires à condition de savoir négocier les prix : le marchandage est de rigueur si vous ne voulez ni vous faire rouler, ni priver la marchande ou l'artisan de son passe-temps favori. Le tout se déroule dans une apparente gravité qui fondra dès votre premier sourire. Les alentours du marché offrent les produits de l'artisanat local, avec les mille et une solutions que la pauvreté alliée à l'imagination apporte aux besoins quotidiens. Vous trouverez toutes sortes d'objets ingénieusement confectionnés avec des matériaux hétéroclites de récupération. C'est fou, par exemple, ce que l'on peut fabriquer à partir de boites de conserve : des valises, des passoires, des lampes à huile, des râpes, des abats-jours ou des jouets... La zone comprise entre les rues des Fronts-Forts, du Centre, du Quai et Destouches est un haut lieu du commerce : à cet endroit, l'avenue Jean-Jacques Dessalines a quelque chose de fou, entre le bazar de Téhéran, les souks nord-africains et les docks de Beyrouth... Reprendre la rue des Fronts-Forts. L'animation est toujours grande. Vous arrivez à la Mairie de Port-au-Prince, un grand immeuble traditionnel de brique, tout blanc. La bâtisse suivante est celle de la Poste. En face, une grande place tapissée de tableaux... Les artistes attendent les touristes.
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*Située derrière la Poste et s'étendant jusqu'à la mer, cette zone a été aménagée en 1949, sous le président Estimé, pour la grande exposition du deuxième centenaire de Port-au-Prince. Vous y trouverez aujourd'hui des agences de voyages et compagnies aériennes, quelques ambassades et ministères, la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti... En longeant la mer par l'avenue Truman, vous arriverez au très actif Institut Français.
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*Ces "balcons fleuris" sont un havre de fraîcheur dominant la chaleur étouffante de la capitale. A Pétionville, jardins et maisons ont belle allure. La route s'élève rapidement jusqu'à Kenscoff et son marché pittoresque, découvrant un panorama de plus en plus vaste sur Port-au-Prince et la baie, ainsi que sur la profonde vallée de la rivière Bois-de-Chêne. En chemin, vous rencontrez, comme sur toutes les routes d'Haïti, les silhouettes gracieuses de nombreuses marchandes, la robe dansant au rythme de la marche, le buste et la tête portant haut la lourde charge. Elles sont toute la grâce et la couleur d'Haïti. Trois itinéraires vous permettent de vous rendre à Pétionville : soit la route de Delmas, soit la nouvelle route du Canapé Vert, soit l'avenue John-Brown. C'est cette dernière que nous vous suggérons. Elle quitte Port-au-Prince à partir de la place des Héros-de-l'Indépendance. Une petite demi-journée de promenade en voiture. Au bout de 8 kilomètres, vous atteignez Pétionville. Cette ville résidentielle compte quelques 100 000 habitants et éparpille, au milieu de la verdure et à flan de colline, ses villas luxueuses, hôtels, restaurants, galeries d'art, boutiques de mode, boites de nuit, casinos... Sur la place Saint-Pierre, prendre à droite la direction de Kenscoff. Au bout de 5 kilomètres, quitter la route sur la droite en direction de Boutilier. A 3 kilomètres, merveilleux panorama aérien sur Port-au-Prince et la mer. Il faut revenir au carrefour précédent pour trouver la route de Kenscoff qui s'élève en lacet à travers la montagne et les champs. A visiter : la Mission Baptiste, fondée en 1943, important complexe agricole (fruits, fleurs et plantes en pot) et artistique (atelier de céramique, textile, rotin...), boutique et petit musée du peuple de Fermathe. Ouverture du mardi au samedi, de 8h à 17h, fermé dimanche et lundi. Cent mètres plus loin, l'entrée de la piste sur la gauche vers Fort Jacques et Fort Alexandre, bâtis pour protéger la baie de Port-au-Prince. Reprenez la route et découvrez Kenscoff, perché à 1300 m d'altitude. La fraîcheur est délicieuse, et les couleurs de ses chalets, certains d'architecture Gingerbread, sont éclatantes sur la toile de fond des forêts de pins. Le marché local vaut en soi le déplacement, en particulier les mardis et vendredis matins. Légumes et fruits multicolores s'entassent sur le marché en escalier, et se vendent dans de charmants petits paniers. On rit, on discute, on marchande bien sûr... Passé Kenscoff, la route se dégrade, accidentée, étroite, raide et glissante en cas de pluie. Elle se divise en deux pistes : l'une, à droite, escalade le Morne Tranchant (2170 m), couronné d'antennes (vue extraordinaire sur toute la région) ; l'autre, à gauche, grimpe en direction de Furcy et du plateau de la Découverte. Cette région accidentée est très cultivée. Les jours de marché, vous croiserez des processions de femmes apportant leurs légumes (jolies primeurs) à Kenscoff ou Port-au-Prince.
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