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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial en Afrique du Sud

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial en Afrique du Sud.

Comprendre modifier

L'Afrique du Sud ratifie la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le 10 juillet 1997. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1999.

L'Afrique du Sud compte 9 sites inscrits au patrimoine mondial, 5 culturels, 3 naturels et 1 mixte.

Liste modifier

Les sites suivants sont inscrits au patrimoine mondial.

Site Type Critère Description Illustration
1 Paysage culturel de Mapungubwe Culturel (ii), (iii), (iv), (v) Mapungubwe est adossé à la frontière nord qui sépare l’Afrique du Sud du Zimbabwe et du Botswana. C’est un vaste paysage de savane parsemé d’arbres, de quelques épineux, de baobabs colossaux, autour de terrasses de grès s’élevant au-dessus de la plaine. Au confluent du Limpopo et de la Shashe et enjambant les routes nord/sud et est/ouest dans le sud de Afrique, Mapungubwe fut le plus grand royaume du sous-continent avant son abandon au XIVe siècle. Il en survit des vestiges quasi intacts des sites des palais, avec toute la zone de peuplement qui en dépend, et deux capitales antérieures. L’ensemble offre un panorama inégalé du développement de structures sociales et politiques sur quelque 400 ans.  


2 Paysage culturel des ǂKhomani Culturel (v)(vi) Ce paysage culturel est situé à la frontière avec le Botswana et la Namibie, dans la partie septentrionale du pays. Il comprend une vaste zone qui coïncide avec le parc national Kalahari Gemsbok. Cette grande étendue de dunes de sable contient des traces d'occupation humaine depuis l'âge de la pierre jusqu'à nos jours et est associée à la culture des ǂKhomani San. Ce peuple, anciennement nomade, élabora des stratégies de subsistance pour faire face aux conditions environnementales extrêmes. Il développa des connaissances spécifiques en ethnobotanique ainsi que des pratiques culturelles et une vision du monde en lien avec les caractéristiques géographiques. Le paysage culturel des ǂKhomani reflète le mode de vie qui fut prédominant dans la région pendant des millénaires et façonna ce site.  


3 Paysage culturel et botanique du Richtersveld Culturel (iv), (v) La zone de conservation de la communauté du Richtersveld couvre une superficie de 160 000 ha de déserts montagneux spectaculaires dans le nord-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit d’un paysage culturel dont la propriété et la gestion sont communales. Le peuple nama y mène un mode de vie pastoral semi-nomade, témoignant de schémas saisonniers qui peuvent avoir persisté pas moins de deux millénaires en Afrique australe. C’est le seul endroit où les Nama construisent encore leurs maisons portables couvertes de jonc (haru oms): la zone inclut les migrations saisonnières et zones de pâturage et les sites de campement temporaire. Les pasteurs collectent des plantes médicinales et autres et il semble qu’il existe une forte tradition orale associée aux différents lieux et attributs du paysage.  


4 Robben Island Culturel (iii), (vi) Robben Island a été utilisée à différentes époques entre le XVIIe et le XXe siècle comme prison, hôpital pour les malades socialement indésirables et base militaire. Ses bâtiments, et en particulier ceux du XXe siècle, la prison à haute sécurité pour les prisonniers politiques, témoignent de l'oppression et du racisme qui régnaient avant le triomphe de la démocratie et de la liberté.  


5 Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud Culturel (iii), (vi) C’est sur ce site que le célèbre crâne fossile de Taung – un spécimen de l’espèce Australopithecus africanus – fut découvert en 1924. La vallée de Makapan, elle aussi sur ce site, abrite dans ses nombreuses grottes archéologiques des traces d’occupation et d’évolution humaines remontant à quelque 3,3 millions d’années. L’ensemble de la région contient des éléments essentiels définissant l’origine et l’évolution de l’humanité. Les fossiles trouvés ont permis l’identification de plusieurs spécimens des premiers hominidés, plus particulièrement du Paranthropus, vieux de 2,5 à 4,5 millions d’années, ainsi que des preuves de la domestication du feu il y a 1,8 million à 1 million d’années. Il s’agit d’une extension du site inscrit en 1999.  


6 Aires protégées de la Région florale du Cap Naturel (ix), (x) Le bien, inscrit en 2004 sur la Liste du patrimoine mondial, se trouve à l’extrémité sud-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit de l'un des plus grands centres de la biodiversité terrestre mondiale. Le bien étendu comprend des parcs nationaux, des réserves naturelles, des zones de nature sauvage, des forêts d’État et des aires de bassins versants de montagne. Ces éléments ajoutent un nombre important d’espèces de plantes endémique associées à la végétation du Fynbos, une brousse sclérophylle au feuillage fin adaptée à la fois à un climat méditerranéen et à des incendies périodiques, qui est unique à la Région florale du Cap.  


7 Dôme de Vredefort Naturel (viii) Le dôme de Vredefort, à environ 120 km au sud-ouest de Johannesburg, est une partie représentative de la structure d’impact d’une météorite de très grande taille, ou astroblème. Datant de 2 023 millions d’années, c’est le plus ancien astroblème découvert sur Terre à ce jour. Avec un rayon de 190 km, c’est aussi le plus grand et le plus profondément érodé. Le dôme de Vredefort est le témoin de la plus grande libération d’énergie jamais connue sur la planète ; elle a causé des changements planétaires dévastateurs, parmi lesquels, selon certains scientifiques, des modifications majeures en termes d’évolution. Le dôme constitue un témoignage très important de l’histoire géologique de la planète et tient une place fondamentale dans notre compréhension de l’évolution de la planète. Les impacts de météorites ont joué un rôle important dans l’histoire de la Terre, mais l’activité géologique à la surface de la planète a conduit à la disparition des traces de la plupart des sites d’impact. Et le dôme de Vredefort est le seul exemple sur Terre qui fournisse un profil géologique complet d’un astroblème au-dessous du fond du cratère.  


8 Parc de la zone humide d'iSimangaliso Naturel (vii), (ix), (x) Les processus fluviaux, marins et éoliens permanents sur ce site ont créé un relief très varié avec des récifs coralliens, de longues plages de sable, des dunes côtières, des systèmes lacustres, des marais et des zones humides à papyrus et roseaux. L’hétérogénéité environnementale du parc – encore accentuée par des crues importantes et des tempêtes côtières – et sa localisation dans une zone de transition entre l’Afrique subtropicale et l’Afrique tropicale expliquent sa diversité spécifique exceptionnelle et la spéciation qui continue. La mosaïque de reliefs et de types d’habitat crée des panoramas uniques au monde. Le site constitue un habitat d’importance essentielle pour une multitude d’espèces des milieux marins, dépendant des zones humides et de savane d’Afrique.  


9 Parc Maloti-Drakensberg Mixte (i), (iii), (vii), (x) Le Parc Maloti-Drakensberg est un site transfrontalier composé de l’uKhahlamba / Parc national de Drakensberg en Afrique du Sud et du Parc national de Sehlathebe au Lesotho. Le site offre une beauté naturelle exceptionnelle qui s’exprime tant à travers ses contreforts de basalte vertigineux, ses arrière-plans incisifs et spectaculaires et ses remparts de grès dorés que par ses grottes, falaises, piliers et bassins dans la roche. La diversité des habitats du site protège un grand nombre d’espèces de plantes endémiques et capitales au niveau mondial. Le site accueille des espèces menacées tel le vautour du Cap (Gyps coprotheres) et le gypaète barbu (Gypaetus barbatus). Le Parc national de Sehlathebe au Lesotho accueille également le poisson Cyprinidé (Pseudobarbus quathlambae), une espèce de poisson en voie d’extinction vivant exclusivement dans ce parc. Ce bien naturel spectaculaire compte également de nombreuses grottes et abris rocheux où l’on trouve le plus important et le plus dense groupe de peintures rupestres d’Afrique, au sud du Sahara. Ces peintures représentent la vie spirituelle du peuple San, qui a vécu sur ces terres pendant plus de quatre millénaires.  


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
 
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