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Patrimoine mondial de l'UNESCO > Patrimoine mondial au Sénégal

Cet article recense les sites inscrits au patrimoine mondial au Sénégal.

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Le Sénégal accepte et ratifie la convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le .

Il compte sept biens inscrits au patrimoine mondial, cinq culturels et deux naturels (dont un aussi repris sur la liste du patrimoine mondial en péril).

Le pays a également soumis huit sites à la liste indicative.

SiteTypeCritèreDescriptionIllustration


Cercles mégalithiques de Sénégambie Culturel (i)(iii) Ces quatre grands groupes de cercles mégalithiques constituent une concentration extraordinaire - plus de 1 000 monuments - sur une bande de 100 km de large qui longe sur 350 km le fleuve Gambie. Les quatre groupes, Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli, monticules funéraires. Certains ont été fouillés et ont révélé un matériel archéologique que l’on peut dater entre le IIIe siècle av. J.-C et le XVIe siècle de notre ère. Les cercles de pierres de latérite soigneusement taillées et leurs tumuli associés présentent un vaste paysage sacré qui s’est constitué sur plus de 1 500 ans et rendent compte d’une société prospère, pérenne et hautement organisée.


Delta du Saloum Culturel (iii)(iv)(v) La pêche et la cueillette ont fourni des ressources vitales aux communautés humaines sur ce bien de 5 000 km2, formé par les bras de trois fleuves. Le site englobe des canaux d'eau saumâtre et près de 200 îles et îlots, des mangroves, un environnement maritime Atlantique et une zone boisée sèche. Le bien est marqué par 218 amas coquilliers, dont certains font plusieurs centaines de mètres de long, qui résultent de l'activité humaine au cours des millénaires. Sur ces amas coquilliers, on dénombre 28 sites funéraires en forme de tumulus. Des objets remarquables y ont été découverts, ce qui devrait permettre une meilleure compréhension des cultures associées aux différents âges de l'occupation du delta et témoigner sur l'histoire de l'occupation humaine le long des côtes de l'Afrique de l'Ouest.


1 Île de Gorée Culturel (vi) Au large des côtes du Sénégal, en face de Dakar, Gorée a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. Tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, son architecture est caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands d'esclaves. L'île de Gorée reste encore aujourd'hui un symbole de l'exploitation humaine et un sanctuaire pour la réconciliation.


2 Île de Saint-Louis Culturel (ii)(iv) Fondée par les colons français au XVIIe siècle, Saint-Louis s'urbanisa au milieu du XIXe siècle. Elle fut la capitale du Sénégal de 1872 à 1957 et joua un rôle culturel et économique prépondérant dans l'ensemble de l'Afrique occidentale. La situation de la ville sur une île à l'embouchure du fleuve Sénégal, son plan urbain régulier, son système de quais et son architecture coloniale caractéristique confèrent à Saint-Louis sa qualité particulière et son identité.


Pays Bassari : paysages culturels Bassari, Peul et Bédik Culturel (iii)(v)(vi) Situé dans le sud-est du Sénégal, le bien comprend trois régions géographiques différentes : celle des Bassari – zone de Salémata –, celle des Bédik – zone de Bandafassi – et celle des Peuls – zone de Dindéfello, présentant chacune des traits morphologiques particuliers. Les peuples Bassari, Peul et Bédik se sont installés entre le XIe et le XIXe siècle et ont développé des cultures spécifiques, vivant en symbiose avec l’environnement naturel. Le paysage bassari est organisé en terrasses et en rizières, entrecoupées de villages et de hameaux. Les villages des Bédik sont formés de groupes denses de huttes aux toits de chaume pentus. Les expressions culturelles de ses habitants manifestent des traits originaux dans leurs pratiques agropastorales, sociales, rituelles et spirituelles et représentent une réponse exceptionnelle et originale aux contraintes imposées par l’environnement et aux pressions anthropiques. Le site est un paysage multiculturel extrêmement bien conservé abritant des cultures autochtones originales et toujours vivantes.


Parc national des oiseaux du Djoudj Naturel (vii)(x) Dans le delta du fleuve Sénégal, le parc est une zone humide de 16 000 ha comprenant un grand lac entouré de ruisseaux, d’étangs et de bras morts, qui constituent un sanctuaire vital, mais fragile, pour un million et demi d’oiseaux tels que le pélican blanc, le héron pourpre, la spatule africaine, la grande aigrette et le cormoran.


Parc national du Niokolo-Koba

Aussi sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Naturel (x) Situées dans une zone bien irriguée, le long des rives de la Gambie, les forêts-galeries et les savanes du Niokolo-Koba abritent une faune d'une grande richesse : l'élan de Derby (la plus grande des antilopes), des chimpanzés, des lions, des léopards, une importante population d'éléphants et de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens.


Légende des critères
(i) Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain.
(ii) Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages.
(iii) Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue.
(iv) Offrir un exemple éminent d'un type de construction ou d'ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
(v) Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible .
(vi) Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle.
(vii) Représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles.
(viii) Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification.
(ix) Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins.
(x) Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.
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