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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Biélorussie.
Comprendre
modifierLe pays compte deux pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » et deux autres sur la « liste de sauvegarde d'urgence » de l'UNESCO.
Aucune pratique supplémentaire n'est reprise dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture ».
Listes
modifierListe représentative
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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1 La célébration en l’honneur de l’icône de Notre-Dame de Budslau | 2018 | * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * traditions et expressions orales |
La fête de Budslau se déroule dans le village du même nom, dans la région de Minsk. Depuis le XVIIe siècle, chaque année, le premier weekend de juillet, des dizaines de milliers de pèlerins venus de tous le Bélarus et d’autres pays viennent à Budslau pour participer aux célébrations en l’honneur de l’icône de Notre-Dame de Budslau. Certains font le pèlerinage à pied. L’icône, la patronne des Biélorusses, est célèbre pour ses nombreux miracles et Budslau est reconnu comme le lieu où, selon la légende, Notre-Dame est apparue aux croyants en juillet 1588. La célébration prévoit l’accueil des pèlerins par les prêtres, des messes, une procession nocturne de l’icône à la lueur des cierges, une veillée de prière des jeunes et des heures de prière à la Mère de Dieu. La tradition fait partie intégrante de l’histoire et de la culture de la communauté locale de Budslau ; tous les statuts sociaux et tranches d’âge sont représentés parmi les détenteurs. Elle attire des familles entières et des croyants de tout âge, aidant ainsi à renforcer les liens intergénérationnels. Les savoirs associés à la tradition sont préservés et transmis par les autochtones qui sont très fiers de la relique. Ils accueillent chaleureusement les pèlerins et les invitent à partager des repas dans leurs maisons. Les pèlerins qui se rendent à Budslau en apprennent beaucoup sur la culture traditionnelle locale, notamment sur la cérémonie et les traditions locales telles que l’artisanat, les coutumes et la cuisine. |
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La culture apicole dans les arbres Note
La Biélorussie partage cette pratique avec la Pologne. |
2020 | * Connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel |
La culture apicole dans les arbres englobe des connaissances, des savoir-faire, des pratiques, des traditions, des rituels et des croyances en lien avec l’élevage d’abeilles sauvages dans des ruches installées dans les troncs d’arbre en hauteur ou au sol dans des zones forestières. Les apiculteurs élèvent les abeilles de façon particulière : ils s’efforcent de recréer leurs conditions de vie primitives dans des ruches installées dans des troncs d’arbres sans nuire à leur cycle biologique naturel. À la différence des autres apiculteurs, ces apiculteurs traditionnels n’ont pas pour objectif la production intensive de miel. La culture apicole dans les arbres exige donc une bonne connaissance des méthodes traditionnelles ainsi que des savoir-faire et des outils spécifiques. Les apiculteurs s’instruisent tout au long de leur vie. Grâce à un contact direct avec les essaims et la nature, ils acquièrent constamment de nouvelles connaissances sur la vie des abeilles et l’écosystème. L’élément est associé à de nombreuses pratiques sociales mais aussi à diverses traditions culinaires et médicinales. Comme par le passé, la transmission de l’élément s’effectue principalement au sein des familles d’apiculteurs et des confréries. Cependant, de nos jours, les ateliers constituent un autre mode de transmission qui permet aux participants d’apprendre les uns des autres dans le cadre d’activités de groupe. La culture apicole dans les arbres éveille un sentiment d’appartenance à une communauté et une conscience collective de la responsabilité à l’égard de l’environnement.
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Registre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierLa Biélorussie n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.
Liste de sauvegarde d'urgence
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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2 Le rite des Tsars de Kalyady (Tsars de Noël) | 2009 | * pratiques sociales, les rituels et événements festifs * arts du spectacle * traditions et expressions orales * artisanat traditionnel |
Les Tsars de Kalyady (Tsars de Noël) est un événement rituel et festif célébré dans le village de Semezhava, dans la région de Minsk en Biélorussie. Les célébrations du Nouvel an biélorusse ont lieu traditionnellement selon l'ancien calendrier julien et s'accompagnent de manifestations artistiques locales spécifiques. Environ 500 hommes participent chaque année à l'événement ; sept d'entre eux sont choisis pour jouer les rôles des Tsars de Kalyady dans la pièce historico-religieuse nationale intitulée « Le tsar Maximilien ». Des personnages comiques supplémentaires, le dzad (vieillard) et la baba (vieille femme), interprétés respectivement par une jeune fille et un jeune homme, dialoguent avec le public. Au cours de la pièce, les tsars se rendent chez les jeunes filles non mariées du village pour jouer des comédies et recevoir bons vœux et récompenses. La procession se poursuit pendant la nuit, à la lueur des torches. L'incorporation, dans la pièce, d'allusions à des aspects de la vie moderne ainsi qu'à des communautés ethniques, des groupes et des individus, a fait de ce théâtre un exemple vivant de diversité culturelle. De nos jours, bien que très prisée des habitants les plus âgés, cette tradition perd de sa popularité auprès des jeunes générations, ce qui pourrait provoquer une rupture de la transmission des connaissances relatives à la fabrication des costumes, des instruments, des décorations intérieures et des plats spécifiques associés – tout un patrimoine immatériel qui pourrait ne pas survivre à la génération actuelle d'habitants du village. |
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3 Le rite du printemps de Juraǔski Karahod | 2019 | Le rite du printemps de Juraǔski Karahod est pratiqué par les habitants du village de Pahost le jour de la Saint-Georges, saint patron du bétail et de l’agriculture pour les Bélarusses. À Pahost, cette fête donne lieu à un rite spécifique associé à diverses activités cérémonielles, chants, jeux, présages et croyances. Traditionnellement, le rituel comporte deux phases. La première phase se déroule dans la cour : les animaux sont conduits hors de l’étable pour la première fois après l’hiver, et plusieurs rituels sont accomplis afin de les protéger. La seconde phase est associée à la tradition agricole. Elle commence la veille de la fête, avec la fabrication du pain cérémoniel appelé « Karahod » et du pain noir (sacrificiel). Le lendemain, les villageois se rendent dans un champ, emportant avec eux une nappe cérémonielle, le pain et une étoile à huit branches. Les femmes qui interprètent des chants cérémoniels et les hommes qui portent le « karahod » forment une ronde et continuent à chanter. Puis un morceau de pain noir est enterré au son d’une prière adressée à Dieu pour obtenir de bonnes récoltes. Les participants rentrent ensuite au village et distribuent des morceaux du pain du rituel à tous les habitants. Les festivités se poursuivent jusqu’au soir. Malgré les efforts concertés de la communauté pour sauvegarder l’élément, sa viabilité est aujourd’hui menacée par plusieurs facteurs, parmi lesquels le vieillissement de la population de Pahost, le manque d’opportunités professionnelles dans le village, la mondialisation, la folklorisation de l’élément et la situation socio-économique de la région. |
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