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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en Argentine.
Comprendre
modifierLe pays compte trois pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.
Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».
Listes
modifierListe représentative
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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Le Tango Note
l’Argentine partage cette pratique avec l’Uruguay voisin. |
2009 | * Traditions et expressions orales * Arts du spectacle * Pratiques sociales et les fêtes populaires * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. |
La tradition argentine et uruguayenne du Tango, aujourd’hui renommé dans le monde entier, est née dans les milieux populaires des villes de Buenos Aires et de Montevideo, dans le bassin du Rio de la Plata. Dans cette région où se mêlent des immigrants européens, des descendants d’esclaves africains et des autochtones, les criollos, a émergé un mélange hétéroclite de coutumes, de croyances et de rituels qui s’est mué en une identité culturelle caractéristique. Parmi les formes d’expression les plus connues de cette identité, la musique, la danse et la poésie du Tango sont à la fois le reflet et le vecteur de la diversité et du dialogue culturel. Pratiqué dans les salles de danse traditionnelle de Buenos Aires et de Montevideo, le Tango répand aussi dans le monde entier son esprit communautaire, tout en s’adaptant aux évolutions du monde avec le temps. Aujourd’hui, cette communauté rassemble des musiciens, des danseurs professionnels et amateurs, des chorégraphes, des compositeurs, des paroliers, et des professeurs qui enseignent cet art et font découvrir les trésors contemporains nationaux associés à la culture du tango. Le Tango est également présent dans les célébrations du patrimoine national en Argentine et en Uruguay, signe de la portée considérable de cette musique populaire urbaine. |
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1 Le filete porteño à Buenos Aires, technique picturale traditionnelle | 2015 | Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel | Le filete porteño de Buenos Aires est une technique de peinture traditionnelle utilisée pour des dessins ornementaux qui combine des couleurs brillantes et des styles de lettrage spécifiques. On peut la voir comme décoration des bus urbains et des camions, et elle est aussi utilisée pour les enseignes des magasins et, de plus en plus, comme décoration de la maison. Les images utilisées se rapportent au patrimoine de la ville, intégrant des éléments sociaux et religieux, et servent la mémoire collective. Les motifs populaires comprennent des images représentants des saints, des politiciens, des stars de musique et de sport admirés. Des dictons et proverbes sont parfois également intégrés dans les dessins. La technique commence par un dessin, qui est ensuite transféré sur un support. Peinture synthétique, vernis coloré et pinceaux spéciaux à poils longs sont ensuite utilisés pour la peinture. Les artisans du filete transmettent cette technique à tous ceux qui veulent l’apprendre. L’éducation formelle n’est pas nécessaire pour développer les compétences requises, ce qui représente une opportunité pour des jeunes de la communauté en danger d’exclusion sociale. Au cours des dernières décennies, une nouvelle génération d’artisanes est apparue dans des ateliers de filete et dans sa pratique en général, produisant une nouvelle esthétique pour cette forme artistique. |
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2 Le chamamé | 2020 | * Arts du spectacle * Pratiques sociales, rituels et événements festifs * Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel * Traditions et expressions orales |
Le chamamé est une forme d’expression culturelle principalement pratiquée dans la province de Corrientes. Ses principaux composants intègrent un type de danse en « abrazo fermé » où les danseurs évoluent poitrine contre poitrine et suivent la musique sans chorégraphie préétablie. D’autres éléments concernent la musiqueada, moment festif qui inclut la fête, l’invitation, la prière et le sapukay, cri caractéristique accompagné d’un mouvement du corps destiné à exprimer des émotions et des sensations profondes comme la joie, la tristesse, la douleur et le courage. Les instruments utilisés à l’origine étaient le violon et la vihuela, auxquels sont venus s’ajouter la guitare, l’harmonica, l’accordéon diatonique à deux rangées, le bandonéon et la contrebasse Les chants tirent leurs origines des prières chantées. Traditionnellement, les paroles et les textes poétiques étaient en guaraní, la langue autochtone régionale, mais aujourd’hui, les traditions orales se transmettent dans le dialecte yopará, un dialecte qui mêle l’espagnol et le guaraní. La musique et la danse du chamamé représentent une part importante de l’identité régionale et jouent des rôles sociaux majeurs car ce sont des éléments communs que l’on retrouve lors des rassemblements pour les communautés et les familles, des célébrations religieuses et autres événements festifs. Le chamamé met en avant des valeurs telles que l’amour de sa terre, l’attachement à la faune et la flore locales, la dévotion religieuse et une « manière d’être, » une expression guaraní qui renvoie à une parfaite harmonie entre les êtres humains, la nature et la spiritualité. |
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Registre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierL'Argentine n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.
Liste de sauvegarde d'urgence
modifierL'Argentine n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.