Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO > Patrimoine culturel immatériel aux Philippines

Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO aux Philippines.

Comprendre modifier

Le pays compte trois pratiques reprisent sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes modifier

Liste représentative modifier

Pratique Année Domaine Description Illustration
1 L’épopée Darangen des Maranao du lac Lanao Le Darangen est une ancienne épopée chantée qui recèle un véritable trésor de connaissances des Maranao, un peuple établi sur les rives du lac Lanao, à Mindanao. Cette île, située à l’extrême sud de l’archipel des Philippines, est le pays d’origine des Maranao, l’un des trois principaux groupes musulmans du pays. Comprenant 17 cycles et près de 72000 vers, le Darangen célèbre des épisodes de l’histoire des Maranao et les tribulations de héros mythiques. Outre un contenu narratif captivant, l’épopée explore les thèmes fondamentaux de la vie et de la mort, de l’art de la séduction, de l’amour et de la politique à travers symboles, métaphores, ironie et satire. Le Darangen véhicule également un code du droit coutumier, des normes de comportement social et éthique, des principes de beauté esthétique et des valeurs sociales propres aux Maranao. Aujourd’hui encore, dans l’exercice du droit coutumier les anciens font référence à ce texte consacré par l’usage. Le Darangen, qui signifie littéralement « raconter en chantant », existait avant l’islamisation des Philippines au quatorzième siècle. Il s’inscrit dans une culture épique liée à des traditions sanscrites anciennes et répandue dans la quasi-totalité de l’île de Mindanao. Bien qu’il ait été pour l’essentiel transmis oralement, certains passages ont été consignés dans des manuscrits à l’aide d’un ancien système d’écriture arabe. Il est chanté lors des mariages, par des hommes et des femmes spécialement formés, et peut durer plusieurs nuits. Les exécutants doivent posséder une mémoire prodigieuse, des talents d’improvisation, une imagination poétique, une bonne connaissance du droit coutumier et de la généalogie, une technique vocale impeccable et élégante, ainsi qu’un talent certain pour captiver un auditoire pendant de longues heures. La psalmodie est parfois accompagnée de musique et de danse. De nos jours, le Darangen est moins souvent exécuté, en partie à cause de son vocabulaire extrêmement riche et de ses formes linguistiques archaïques qui ne sont comprises que des praticiens, des anciens et des érudits. En outre, la standardisation des modes de vie pourrait constituer une menace pour la survie de cette épopée ancienne.  


Le Hudhud, récits chantés des Ifugao Le hudhud est une tradition de chants narratifs de la communauté Ifugao, connue pour son système de rizières en terrasses aménagées dans les montagnes de l’île septentrionale de l’archipel des Philippines. Cette tradition est pratiquée au moment des semailles et de la récolte du riz, ainsi que lors des veillées et rituels funèbres. Probablement antérieur au septième siècle, le hudhud comporte plus de 200 histoires, chacune divisée en 40 épisodes. Leur récitation complète s’étendrait sur plusieurs jours. Les Ifugao ayant une culture matrilinéaire, l’épouse tient souvent le rôle principal dans ces chants et son frère a un rang plus élevé que son mari. Le langage des récits, riche en expressions figuratives et en répétitions, fait appel aux métonymies, métaphores et onomatopées, rendant leur transcription ardue. Il n’existe ainsi que très peu de traces écrites de cette tradition. Les récits évoquent les héros anciens, la loi coutumière, les croyances religieuses, les pratiques traditionnelles et reflètent l’importance de la culture du riz. Les narrateurs, principalement des femmes âgées, occupent une place de premier plan dans la communauté, à la fois comme historiens et prêtres. L’épopée hudhud est psalmodiée à tour de rôle par le premier récitant et par un chœur, selon une mélodie unique pour toutes les strophes. La conversion des Ifugao au catholicisme a affaibli leur culture traditionnelle. En outre, le hudhud est lié à la récolte manuelle du riz, récolte désormais mécanisée. Bien que les rizières en terrasse aient été inscrites sur la Liste du patrimoine mondial, le nombre de cultivateurs ne cesse de décliner. Les derniers narrateurs, déjà très âgés, ont besoin d’être soutenus dans leurs efforts pour transmettre leurs connaissances et sensibiliser les jeunes.  


Les rituels et jeux de tir à la corde
Note

les Philippines partagent cette pratique avec le Cambodge, les Corée du Sud, le Viet Nam.

pratiques sociales, rituels et événements festifs

connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers

Les rituels et jeux de tir à la corde dans les cultures rizicoles d’Asie de l’Est et du Sud-Est sont pratiqués au sein des communautés pour assurer des récoltes abondantes et la prospérité. Ils favorisent la solidarité sociale, le divertissement et marquent le commencement d’un nouveau cycle agricole. De nombreux rituels et jeux ont aussi une profonde signification religieuse. La plupart des variantes comprennent deux équipes, chacune tenant l’extrémité d’une corde en essayant de la tirer de l’autre côté. La nature intentionnellement non compétitive de l’événement supprime l’accent sur la victoire ou la défaite, affirmant que ces traditions sont exécutées pour promouvoir le bien-être des communautés, et rappelant aux membres l’importance de la coopération. De nombreux jeux de tir à la corde portent les traces des rituels agricoles, symbolisant la force des éléments naturels tels que le soleil et la pluie tout en associant aussi des éléments mythologiques ou des rites de purification. Les rituels et jeux de tir à la corde sont souvent organisés devant la maison communale ou le sanctuaire du village, précédés de rites commémoratifs en hommage aux divinités locales. Les anciens du village jouent un rôle actif dans la conduite et l’organisation des plus jeunes et dans l’exécution des rituels d’accompagnement. Les rituels et jeux de tir à la corde servent également à renforcer l’unité et la solidarité ainsi que le sentiment d’appartenance et d’identité parmi les membres de la communauté.  


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde modifier

Les Philippines n'ont pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence modifier

Les Philippines n'ont pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.

 
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