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Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO > Patrimoine culturel immatériel au Zimbabwe

Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO au Zimbabwe.

Comprendre modifier

Le pays compte deux pratiques reprises sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.

Aucune pratique supplémentaire n'est reprise que se soit dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » ou sur la « liste de sauvegarde d'urgence ».

Listes modifier

Liste représentative modifier

Pratique Année Domaine Description Illustration
La danse Mbende Jerusarema 2008 * pratiques sociales, rituels et événements festifs
* savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
Le Mbende Jerusarema est une danse populaire pratiquée par les Zezuru Shona, une ethnie établie dans l’est du Zimbabwe, en particulier dans les districts de Murewa et d'Uzumba-Maramba-Pfungwe. Exécutée par les hommes et les femmes, la danse se caractérise par des mouvements acrobatiques et sensuels. Elle est rythmée par le battement polyrythmique d’un tambour accompagné d’un groupe d’hommes jouant des claquettes et de femmes frappant dans leurs mains, jodlant et soufflant dans des sifflets. Contrairement à d’autres danses similaires d’Afrique de l'Est, le Mbende Jerusarema ne demande ni enchaînements élaborés de pas ni grands ensembles de tambours. La musique est exécutée par un seul maître tambour, sans chants ni paroles. Au cours de la danse, les hommes s’accroupissent à plusieurs reprises en agitant les bras et frappent vigoureusement le sol de la jambe droite pour imiter la taupe creusant son terrier. Le nom étrange de la danse en dit long sur les vicissitudes qu’elle a traversées au fil des siècles. Avant la domination coloniale, cette ancienne danse de fertilité s’appelait Mbende, mot shona qui signifie « taupe », animal qui symbolisait autrefois la fertilité, la sexualité et la famille. Sous l’influence des missionnaires chrétiens qui désapprouvaient cette danse sexuellement explicite, elle a été rebaptisée Jerusarema, adaptation en shona du nom de la ville de Jérusalem, afin de lui conférer une connotation religieuse. Aujourd’hui, les deux noms sont couramment employés. En dépit de sa condamnation par l'Église chrétienne, la danse a conservé sa popularité, devenant un objet de fierté et d’identité dans la lutte contre le colonialisme. De plus en plus souvent exécutée comme un divertissement exotique pour touristes, elle perd de son caractère et de sa signification. Elle est également plus fréquemment utilisée dans les réunions de partis politiques où elle est dépourvue de ses intentions originelles. Le tambour mitumba, les hochets et les sifflets qui l'accompagnaient traditionnellement ont été successivement remplacés par des instruments de mauvaise qualité, contribuant à la perte du caractère unique de la musique du Mbende.  


L’art de fabriquer et de jouer la mbira/sanza, lamellophone traditionnel au Malawi et au Zimbabwe
Note

Le Malawi partage cette pratique avec le Malawi.

2020 * Arts du spectacle
* Pratiques sociales, rituels et événements festifs
* Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel
* Traditions et expressions orales
L’art de fabriquer et de jouer la mbira/sanza, lamellophone traditionnel au Malawi et au Zimbabwe, joue un rôle clé dans les communautés concernées. La mbira/sanza de base est un instrument constitué d’une planche en bois sur laquelle sont fixées des lames métalliques. Elle est parfois montée sur une calebasse/caisse de résonance en bois. Les lames métalliques, fabriquées à partir de manches de cuillère, de rayons de roue de vélo ou de fil de ressort, sont pincées à l’aide des pouces seuls ou en combinaison avec d’autres doigts. La mbira/sanza émet un son fluide et percutant jugé mystique, paisible et enchanteur. La musique de la mbira/sanza se caractérise aussi par sa nature cyclique : chaque nouvelle répétition d’un thème varie légèrement par rapport à la précédente et intègre de nombreuses mélodies entrelacées. L’instrument peut être pratiqué seul ou avec d’autres, dans un groupe. Traditionnellement, la transmission s’effectue par l’apprentissage au sein du cercle familial. Mais de nos jours, la pratique est également transmise de façon formelle, et l’art de la fabrication et de la pratique de la mbira/sanza est enseigné dans certaines écoles. Les chants véhiculent d’importants messages. Par exemple, ils mettent les enfants en garde contre les mauvaises conduites ou condamnent les comportements négatifs des membres de la communauté. La musique est également utilisée pour accompagner les récits d’événements passés. Chaque fois qu’elle est pratiquée, la mbira/sanza agit comme une « arme » pour condamner la violence et d’autres problèmes sociaux.  


Registre des meilleures pratiques de sauvegarde modifier

Le Zimbabwe n'a pas de pratique inscrite au registre des meilleures pratiques de sauvegarde.

Liste de sauvegarde d'urgence modifier

Le Zimbabwe n'a pas de pratique inscrite sur la liste de sauvegarde d'urgence.


 
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