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Cet article recense les pratiques inscrites au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO au Kenya.
Comprendre
modifierLe Kenya est État partie de la Convention sur le patrimoine culturel immatériel qu'il a ratifié le 24 octobre 2007.
Le pays ne compte aucune pratique reprise sur la « liste représentative du patrimoine culturel immatériel » de l'UNESCO.
Une pratique est reprise dans le « registre des meilleures pratiques de sauvegarde de la culture » et quatre pratiques sont reprises dans la « liste de sauvegarde d'urgence ».
Liste
modifierRegistre des meilleures pratiques de sauvegarde
modifierListe de sauvegarde d'urgence
modifierPratique | Année | Domaine | Description | Illustration |
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1 Traditions et pratiques associées aux kayas dans les forêts sacrées des Mijikenda | 2009 | traditions et expressions orales | Les Mijikenda se composent de neuf groupes ethniques bantouphones le long des côtes du Kenya et, plus particulièrement, dans les forêts sacrées de kayas, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que site culturel. L’identité des Mijikenda s'exprime à travers des traditions orales et manifestations liées aux forêts sacrées, qui sont aussi une source de plantes médicinales utiles. Ces traditions et pratiques constituent leurs codes d'éthique et leurs systèmes de gouvernance, et comprennent prières, prestations de serment, rites d'inhumation et sortilèges, désignation du nom du nouveau-né, initiations, réconciliations, mariages et couronnements. Les kayas sont des habitats fortifiés dont les espaces culturels sont indispensables à la perpétuation des traditions vivantes qui mettent en exergue l’identité, la continuité et la cohésion des communautés mijikenda. L'utilisation des ressources naturelles au sein des kayas est régulée par des savoirs traditionnels et des pratiques qui ont contribué à la conservation de la biodiversité. Le Kambi (Conseil des anciens) fait office de détenteur de ces kayas et des expressions culturelles qui leur sont associées. Aujourd’hui, les communautés mijikenda abandonnent graduellement les kayas au profit d'habitats urbains informels. Du fait des pressions exercées sur les ressources de la terre, l’urbanisation et les transformations sociales, les traditions et pratiques culturelles associées aux habitats kaya sont en rapide régression, constituant une menace sérieuse pour le tissu social et la cohésion des communautés mijikenda qui les vénèrent et les célèbrent comme représentatives de leur identité et symbole de continuité. |
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2 Danse isukuti des communautés Isukha et Idakho | 2014 | * pratiques sociales, rituels et événements festifs * savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel |
La danse isukuti est une danse de célébration traditionnelle pratiquée par les communautés Isukha et Idakho de l'ouest du Kenya (principalement au Nord et au Sud de la ville de Kakamega). C’est une danse au rythme rapide, énergique et passionnée accompagnée par des tambours et des chants. Vecteur essentiel de transmission culturelle et de coexistence harmonieuse entre familles et communautés, elle accompagne la plupart des occasions et des étapes de la vie comme les naissances, les initiations, les mariages, les funérailles, les commémorations, les inaugurations, les festivités religieuses, les événements sportifs et autres rassemblements publics. La danse tire son nom des tambours utilisés pour son exécution, au nombre de trois (grand, moyen et petit), normalement accompagnés d'une corne d’antilope et de hochets en métal. Les danseurs sont menés par un soliste qui chante des couplets thématiques en suivant le rythme des tambours et les pas des danseurs disposés en deux rangs séparés pour les hommes et pour les femmes. La transmission de la danse isukuti et la fréquence des pratiques sont en recul. De nombreux détenteurs, âgés, ne trouvent pas de successeurs à qui ils pourraient transmettre leurs connaissances. Le manque d’argent et de matériaux pour fabriquer les instruments et les costumes constitue également un obstacle à la transmission. Finalement, de nombreux compositeurs préfèrent travailler dans des genres plus commerciaux. Les membres du public se tournent de plus en plus vers des spectacles contemporains. |
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L'Enkipaata, l'Eunoto et l'Olng'esherr, trois rites de passage masculins de la communauté masaï | 2018 | * pratiques sociales, rituels et événements festifs * traditions et expressions orales |
L'Enkipaata est la préparation des garçons à l'initiation ; l'Eunoto est le rasage des moranes (jeunes guerriers) qui ouvre la voie à l'âge adulte ; et l'Olng'esherr est la cérémonie de consommation de viande marquant la fin du moranisme et le début de l'âge adulte. Les rites de passage sont principalement pratiqués par de jeunes hommes de la communauté masaï âgés de quinze à trente ans mais les femmes accomplissent également certaines tâches. En leur enseignant leur rôle futur dans la société masaï, le rite vise à faire passer les jeunes garçons aux stades de moranes puis de jeunes adultes et enfin d’ainés. Il aborde les questions de respect et de responsabilité, de sauvegarde de la lignée ainsi que de transfert des pouvoirs d’un groupe d’âge au suivant, en transmettant des savoirs autochtones concernant l'élevage, la gestion des conflits, les légendes, les traditions et les compétences de vie essentielles. Toutefois, bien que les rites attirent encore des foules assez considérables, la pratique est en déclin rapide en raison de l’émergence rapide de l’agriculture en tant que source principale de revenus, de réformes du système foncier et de l’impact du changement climatique sur la survie du bétail. |
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3 Les rituels et pratiques associés au sanctuaire de Kit Mikayi | 2019 | * arts du spectacle * connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers * pratiques sociales, rituels et événements festifs * traditions et expressions orales |
Les rituels et pratiques associés au sanctuaire de Kit Mikayi concernent les Luo de l’ouest du Kenya. Selon la légende, le sanctuaire de Kit Mikayi serait la cause de la bonne fortune des Seme et autres groupes ethniques luos qui vivent autour de l’enclave du sanctuaire. Les membres de ces communautés se rendent au sanctuaire pour diverses raisons comme prier, prêter serment, exécuter des rituels et des pratiques associées ou profiter de sa beauté naturelle. Lors de catastrophes telles que les famines, les aînés du peuple luo se rendaient au sanctuaire afin d’y pratiquer des rituels, à la suite de quoi la pluie et d’abondantes récoltes apparaissaient. Les aînés et les femmes de haut rang dirigeaient les rituels ; et tandis que les hommes étaient entre autres chargés de sacrifier les animaux, les femmes chantaient, dansaient et cuisinaient les plats accompagnant les rituels. Pendant des générations, la communauté a considéré le sanctuaire comme un site sacré où on pouvait se rendre et communier avec Dieu. Aujourd’hui cependant, l’élément est menacé par divers facteurs, parmi lesquels le déclin de la fréquence des rituels et pratiques associées, le vieillissement des détenteurs et des praticiens, et l’envahissement des espaces culturels environnants. Le fait que les derniers grands rituels et pratiques au sanctuaire remontent à 1987 illustre le risque de leur disparition et un manque de connaissances entraînant une dévalorisation du sanctuaire qui perd son statut de lieu sacré pour la communauté. |
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