« Antilles » : différence entre les versions

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Des anciennes civilisations caribéennes précolombiennes qui y vivaient, il ne reste plus beaucoup de traces (celles-ci sont encore présentes mais de façon plus marquée dans la Caraïbe occidentale, bien que dominées par les descendants des colonisateurs hispaniques). Leur population actuelle a hérité de nombreuses cultures africaines, européennes et asiatiques et s'est largement métissée. Différentes langues sont parlées, majoritairement des langues européennes dont l'anglais, le français, l'espagnol et le néerlandais, mais aussi des créoles dérivés basés sur ces langues et les langues africaines, parfois avec encore des emprunts d'anciennes langues amérindiennes précolombiennes. La religion chrétienne y est majoritaire mais divisée également entre catholicisme (majoritaire au sud dans les régions latines d'influence française ou espagnole) et protestantisme (majoritaire au nord et d'influence anglo-américaine ou néerlandaise) et a pris le pas sur les anciennes croyances amérindiennes.
 
Toutefois si la colonisation de ces îles a été faite avec aussi peu de résistance, c'est dû d'une part à l'importation de diverses maladies européennes et africaines par les colons et les très nombreux esclaves déplacés qui ont décimé aussi les populations autochtones non préparées (et déjà peu nombreuses car elles vivaient en communautés diverses dans d'anciens empires précolombiens qui se sont également combattus entre eux de façon meurtrière, même s'ils ont laissé des vestiges architecturaux et artistiques de leur gloire passée avant d'être totalement dominés par les arrivants). Même après la fin de la période coloniale et de l'esclavage et l'accès à l'indépendance de certains pays caribéens, les descendants ont connu des régimes politiques divers marqués par des régimes autoritaires et des périodes de grande misère économique, créant des flux migratoires importants dans toute la Caraïbe (déclenchés également suite aux catastrophes naturelles).
 
Même si aujourd'hui ces îles sont pour certaines considérées comme des paradis temporaires pour touristes en raison de la douceur de leur climat, la menace constante des fléaux naturels menace constamment le développement des îles déjà défavorisées par leur éloignement des grandes routes commerciales, la forte densité de leur population, le manque de ressources naturelles, la dégradation des sols et des ressources halieutiques (autant par les phénomènes naturels que par une surexploitation ou la pollution moderne). Les anciennes activités minières ont presque disparu, la pêche vivrière également, les grandes plantations ont cessé leurs activités. Les exploitations restantes ont des difficultés à valoriser commercialement leurs produits sur des marchés internationaux dont elles sont très éloignées, l'industrie et les productions à forte valeur ajoutée sont presque absentes. Une part importante de l'activité récente s'est concentrée sur certains secteurs des services, dont notamment l'activité financière avec des "paradis fiscaux" pour certaines d'entre elles. La multiplicité des frontières, la présence encore de nombreux navires de plaisance ou avions de tourisme favorisée par l'éloignement récent des zones de conflits militaires, fait que ces îles sont aussi des points de passage importants pour le crime organisé, le blanchiment d'argent, et les narcotrafiquants qui affectent encore fortement les régions pauvres de l'Amérique du Sud ou centrale pour alimenter les marchés de l'Amérique du Nord.